Que sont les kazitakis ?

J’ai mis au point une manière de peinture que j’appelle le kazitaki.

Un kazitaki est une structure carrée, composée elle-même de plusieurs toiles carrées. Agencées sous la forme 3 par 3 (9 toiles) ou 4 par 4, ou plus…

Chaque élément du kazitaki (chaque toile) est déplaçable, orientable à sa guise, ajustable à n’importe quel autre élément.

Ainsi, si l’artiste est maître du contenu des éléments de son kazitaki, le travail n’est-il pas fini. L’utilisateur peut encore jouer avec ceux-ci, les permuter à sa façon, modifier, reformuler quasi indéfiniment le tableau.

Car les possibilités de réagencement sont incroyablement nombreuses. J’ai calculé, par exemple, qu’un simple kazitaki de 3 toiles sur 3 (9 en tout donc) permettait de créer plusieurs milliards de tableaux différents ! Cet aspect technique n’est pas l’essentiel de l’intérêt d’un tableau, mais j’avoue qu’il me donne parfois le vertige…

 

Agencement 1 Primitive

Quatre agencements de Primitive (2012 – 90 x 90). Il existe encore quelques milliards de combinaisons possibles… (formule : 9 !X49 = 95 126 814 720).

 

D’où vient le mot « kazitaki »

Avez-vous déjà pratiqué ce petit jeu connu sous le nom de « taquin » (appelé également jeu de pousse-pousse)? Carré, en plastique ou en bois, il s’inscrit dans la famille des puzzles. Il est composé de petites pièces, déplaçables en jouant sur un espace vide. Il s’agit souvent de reconstituer une image, une suite de nombres ou de lettres… On le rencontrait parfois sous forme d’article publicitaire.

Image du jeu du taquin

Les tableaux que je fais, modulables par élément, sont presque des taquins. Ce sont des quasi-taquins – des kazitakis.